24 mai 2008

Re-merde

Je n'étais plus habituée à ce bruit. Je l'avais même oublié. J'avais oublié à quel point ça peut mener un vacarme pas possible.

Un coeur qui bat. Le mien en fait.

Quatre ans en veilleuse. Quatre ans à l'avoir cru mort. À le savoir toujours présent, ayant pour unique fonction la seule véritable : pomper le sang. Point.

Depuis un mois, je dois me réhabituer à ce son. À cet bruit qui couvre toujours le reste. À ce rythme qu'il m'impose, en frappant la mesure de ton prénom.

Et ce soir, il m'a fait comprendre qu'il ne s'arrêterait pas de si tôt. Il a décidé de s'emballer. Pour quelques messages texte échangés. Pour quelques minutes de conversation téléphonique. J'ai cru qu'il sortirait de ma poitrine au son de ta voix. J'ai cru qu'il flancherait à l'écho de ton rire.

Ce soir, je donnerais tout ce que j'ai pour aller dormir à Winnipeg.

04 mai 2008

Après les tuiles, le toît?!

Y'a tellement de tuiles qui me tombent sur la tête depuis 2 semaines que j'en suis venue à anticiper que tout le reste de la charpente s'écroule sur moi...

Tout a commencé par un froid qui s'est installé dans la nouvelle équipe que je chapeaute, au niveau de mon deuxième boulot. Le tout a fini par se concrétiser par 3 départs dans l'équipe. Sur une équipe de 7 personnes, ça laisse un vide immense. Et moi, je n'ai pas été capable de stopper le tout... Je perçois ça comme un gros échec personnel et professionnel. À un point tel que je n'arrête pas de réécrire une lettre de démission qui sonne toujours faux. Parce que je demeure convaincue que j'ai ma place dans cette équipe et que ça vaut la peine de continuer à se battre pour cette cause.

Puis, pour continuer dans la même lignée des "maudit que je suis pas chanceuse!", j'ai été victime d'un vol d'identité. Le trouble que ça cause, j'vous dit pas! J'ai l'impression de m'être fait voler ma vie au grand complet depuis cet incident. Après avoir passé une semaine pendue au téléphone pour régler ce dossier, je peux respirer un peu. Mais quand on ne sait pas comment seront utilisés ces renseignements volés, on demeure sur le qui-vive malgré tout, pour tout et pour rien.

Après ces jours de tempête, je me disais que quelques jours de repos me feraient le plus grand bien. Mal m'en pris. Au boulot (mon job principal), nous sommes une toute petite équipe. En fait, nous sommes un duo. Et nous faisons principalement du service à la clientèle. Et ma collègue est en arrêt de travail pour quelques semaines depuis la semaine dernière. Calvaire! Je compatis de tout coeur avec elle et souhaite pour que les examens médicaux qu'elle doit subir ne révèlent rien de grave. Mais en même temps, je peste contre les forces cosmiques qui enlignent les planètes tout croche pour moi depuis une quinzaine. En résumé, j'agis à titre de phare au bureau et je ne peux pas m'absenter jusqu'au retour de ma collègue. Et vlan dans les dents!

Et pour conclure le tout, mon père devra subir une trentaine de traitements de radiothérapie, parce qu'il a une récidive de cancer. Re-merde. L'équipe médicale est on ne peut plus optimiste et nous on se dit qu'on va prendre ça une journée à la fois. Peut pas vraiment faire autrement de toute façon.

Donc, ce rêve que j'ai fait il y a quelques semaines, où je me tappais un burn-out solide a peut-être quelque chose de prémonitoire en bout de ligne...

Joie. Bonheur. Allégresse.