24 mai 2008

Re-merde

Je n'étais plus habituée à ce bruit. Je l'avais même oublié. J'avais oublié à quel point ça peut mener un vacarme pas possible.

Un coeur qui bat. Le mien en fait.

Quatre ans en veilleuse. Quatre ans à l'avoir cru mort. À le savoir toujours présent, ayant pour unique fonction la seule véritable : pomper le sang. Point.

Depuis un mois, je dois me réhabituer à ce son. À cet bruit qui couvre toujours le reste. À ce rythme qu'il m'impose, en frappant la mesure de ton prénom.

Et ce soir, il m'a fait comprendre qu'il ne s'arrêterait pas de si tôt. Il a décidé de s'emballer. Pour quelques messages texte échangés. Pour quelques minutes de conversation téléphonique. J'ai cru qu'il sortirait de ma poitrine au son de ta voix. J'ai cru qu'il flancherait à l'écho de ton rire.

Ce soir, je donnerais tout ce que j'ai pour aller dormir à Winnipeg.

04 mai 2008

Après les tuiles, le toît?!

Y'a tellement de tuiles qui me tombent sur la tête depuis 2 semaines que j'en suis venue à anticiper que tout le reste de la charpente s'écroule sur moi...

Tout a commencé par un froid qui s'est installé dans la nouvelle équipe que je chapeaute, au niveau de mon deuxième boulot. Le tout a fini par se concrétiser par 3 départs dans l'équipe. Sur une équipe de 7 personnes, ça laisse un vide immense. Et moi, je n'ai pas été capable de stopper le tout... Je perçois ça comme un gros échec personnel et professionnel. À un point tel que je n'arrête pas de réécrire une lettre de démission qui sonne toujours faux. Parce que je demeure convaincue que j'ai ma place dans cette équipe et que ça vaut la peine de continuer à se battre pour cette cause.

Puis, pour continuer dans la même lignée des "maudit que je suis pas chanceuse!", j'ai été victime d'un vol d'identité. Le trouble que ça cause, j'vous dit pas! J'ai l'impression de m'être fait voler ma vie au grand complet depuis cet incident. Après avoir passé une semaine pendue au téléphone pour régler ce dossier, je peux respirer un peu. Mais quand on ne sait pas comment seront utilisés ces renseignements volés, on demeure sur le qui-vive malgré tout, pour tout et pour rien.

Après ces jours de tempête, je me disais que quelques jours de repos me feraient le plus grand bien. Mal m'en pris. Au boulot (mon job principal), nous sommes une toute petite équipe. En fait, nous sommes un duo. Et nous faisons principalement du service à la clientèle. Et ma collègue est en arrêt de travail pour quelques semaines depuis la semaine dernière. Calvaire! Je compatis de tout coeur avec elle et souhaite pour que les examens médicaux qu'elle doit subir ne révèlent rien de grave. Mais en même temps, je peste contre les forces cosmiques qui enlignent les planètes tout croche pour moi depuis une quinzaine. En résumé, j'agis à titre de phare au bureau et je ne peux pas m'absenter jusqu'au retour de ma collègue. Et vlan dans les dents!

Et pour conclure le tout, mon père devra subir une trentaine de traitements de radiothérapie, parce qu'il a une récidive de cancer. Re-merde. L'équipe médicale est on ne peut plus optimiste et nous on se dit qu'on va prendre ça une journée à la fois. Peut pas vraiment faire autrement de toute façon.

Donc, ce rêve que j'ai fait il y a quelques semaines, où je me tappais un burn-out solide a peut-être quelque chose de prémonitoire en bout de ligne...

Joie. Bonheur. Allégresse.

26 avril 2008

Le début de la fin

J'aurais du m'en douter qu'un jour, ça arriverait. J'aurais bien du le savoir que ça finirait par me tomber dessus.

Ça fait des années que je clame que j'ai le coeur sec, que je traîne ce morceau comme un bout de bois mort. Ça fait des années que je crie haut et fort que le célibat sera mon éternel statut pour toute la simplicité qu'il peut m'offrir. C'était sans compter que tu arriverais comme ça, sans crier garde.

Des amis en commun. Un déménagement. Une occasion. Un coup de masse dans le front. Un électrochoc direct au coeur. Un sursaut de vie. Une étincelle. Un sentiment que je ne voulais plus jamais ressentir. Merde.

Tu es l'heureux mélange de deux hommes qui ont partagé ma vie et que j'ai beaucoup aimés. Tu es un parfait équilibre de ce qui me plaît. Ou qui aurait pu me plaire. Comme si l'alchimie s'était enfin accordée pour te créer toi, le plus-que-parfait. Merde.

Et j'ai bien vu. Cet instant suspendu quand nos regards se sont croisés pour la toute première fois, ce matin. Nos gestes en suspend, les yeux rivés à ceux de l'autre. L'étincelle qui a jailli de toute part. La fraction de seconde que je redoutais plus que tout au monde depuis bientôt 4 ans. Merde.

Une journée entière passée ensemble. Des sourires. Des fous rires complices. Surprendre ton regard sur moi. Poser mes yeux sur tout ton toi pendant que tu ne pouvais me voir. Jauger et évaluer l'étendue des dommages que tu créais petit à petit. Sans même le vouloir. Peut-être même sans le savoir. C'était à moi à ne pas baisser ma garde. Trop tard pour y penser. Merde.

Et quelques heures après t'avoir quitté, tu es encore là à hanter mon esprit. Je revois ton corps, tes yeux. J'entends ton rire. Puis je tente de me raisonner en me disant que les chances que l'on se revoit sont bien minces. Et que c'est mieux ainsi. Et que de toute façon, ça ne pourrait pas marcher. J'ai déjà commencé la liste des "contre", c'est tout dire.

Et ça, c'était jusqu'à ce que me vienne l'idée de proposer ta candidature pour être le parrain du bébé de ma soeur.

J'ai la nuit pour me porter conseil et me tourner la langue sept fois.

Y'a des centaines de filles qui tueraient pour être à ma place ce soir. Et puis moi, je vendrais ma mère pour ne jamais t'avoir rencontré.

11 avril 2008

Hauts cris sur fond de printemps

Force est de constater que la fonte de la neige a fait dégeler les enfants de mon quartier.

Depuis deux heures, j'entends des enfants se crier des bêtises de pâté de maison en pâté de maison.

On ne vit pas tous la fièvre du printemps de la même façon.

09 avril 2008

Une classe à part

De tous les parlementaires québécois, il n'y en a qu'une que je déteste sincèrement. Profondément. Et aujourd'hui, la dame n'a rien fait pour monter dans mon estime (bien qu'elle s'en foute éperdument de savoir où elle se trouve dans mon échelle d'estime!).

Son chauffeur a stationné la "limousine" de madame devant un édifice gouvernemental ce matin. Tous les passagers, madame y compris, sont descendus pour entrer dans l'édifice. C'est à ce moment que j'ai réalisé que le chauffeur avait garé sa voiture directement devant l'entrée aménagé pour les personnes handicapées. Direct devant la pente qui donne sur la rue. Je me suis alors passé le commentaire que ça prenait bien un politicien (ou le chauffeur de celui-ci) pour faire des trucs si peu courtois.

Je vois le chauffeur de la ministre ressortir au bout de quelques minutes. Et je remarque au même moment que monsieur, il a laissé tourné le moteur de la bagnole. Et en sortant, il s'allume une clope et la grille tranquillement à l'extérieur, en profitant du paysage. La voiture fonctionne toujours... J'ai été dehors une bonne dizaine de minutes. Et quand je suis retournée au boulot, la voiture tournait encore. Et monsieur ne semblait pas pressé de remonter à bord.

En plus de priver d'un accès pour les personnes à mobilité réduite, il laisse tourner le moteur, le cave! C'est pas comme si on traversait un grand froid... il faisait 10°C ce matin!

Me semble que même si j'accédais à un poste de ministre, j'aurais encore assez connaissance de ce qui se passe autour de moi pour demander à mon chauffeur d'avancer la voiture de quelques pieds et d'éteindre le moteur en débarquant. Me semble...

06 avril 2008

Une fois de plus

Depuis quelques minutes, j'écoute la musique diffusée dans un bar de mon patelin. Exilée que je suis, c'est le genre de truc que j'aime faire à l'occasion.

Et puis, je me suis mise à penser que peut-être, en ce moment même, tu entends toi aussi la même chose que moi. Je t'imagine dans ce lieu si souvent fréquenté. Devant la machine à sous ou attablé, devant une bière, à refaire le monde avec des amis. Et lever les yeux au passage des gens, t'attardant sur les femmes passant devant toi. Tu cherches peut-être même à frôler le coma éthylique pour trouver le courage d'aller parler à l'une d'entre elles.

Pincement au coeur.

Et puis, peut-être que tu n'y es pas non plus. Peut-être es-tu en train de faire la cour à une belle dans le bar de l'autre côté de la rue. Ou tout simplement chez toi, devant la télé ou à dormir.

Peut-être même que tu fais la même chose que moi en ce moment. T'es planté au milieu de ton appartement à te demander ce que je peux bien faire à l'heure qu'il est.

Pour la centième fois de la journée, je pense à toi.

Encore et encore.

05 avril 2008

Patrimoine en fumée

Je suis passée devant lui, hier midi, sans même lui jeter un coup d'oeil. Parce que ça faisait partie du décor, du paysage. Parce que, à force de passer devant quelques fois par semaine, on n'en venait à ne plus le remarquer. L'oeil du résident est toujours plus paresseux que l'oeil du visiteur. Et si j'avais tourné la tête légèrement vers la droite, hier... Est-ce que mon regard aurait pu le préserver de ce destin?

Et j'ai vu les flammes hier soir. J'ai vu le brasier qui n'a laissé aucune chance, ni aux pompiers, ni à la structure.

Le manège militaire de Québec est une perte totale ce matin. Le décor sera franchement plus triste dans les jours qui viennent. Et notre oeil sera attiré par ces décombres, invariablement, en passant devant.

Pour travailler moi-même dans un bâtiment qui date de la fin du 19e siècle, je comprends peut-être un peu mieux la perte que cet incendie occasionne. Ces bâtiments sont des joyaux d'architecture et d'ornements. On a beau vouloir reconstruire l'édifice selon les plans originaux, y'aura très certainement un architecte assoiffé de gloire pour y ajouter son grain de sel "contemporain" lors de la reconstruction.

De biens grandes ruines pour la ville de Québec aujourd'hui.

01 avril 2008

Quand l'estomac cabriole...

J'ai passé la journée à me battre contre les brûlures d'estomac. Ça commencé avec le café du matin, qui m'a décapé le tube digestif comme seul un verre de Drano pourrait le faire. S'est poursuivi avec la moutarde de mon sandwich. Ça continué avec une barre de céréales/chocolat.

Après avoir mâché quelques morceaux de Rolaids, j'en suis venue à bout.

Et ce soir, j'ai décidé que je mangeais un bon spaghetti fait avec la sauce de ma mère. Cette fameuse sauce où elle y met une quantité industrielle de saucisses fortes en rondelles.

Y'a que moi pour avoir des idées de génie comme celle-là.

29 mars 2008

À mots couverts

Un gros coup de coeur pour cette chanson tirée de Grey's Anatomy. Et tout ce que j'aurais envie de lui dire, de lui faire savoir se trouve dans ces lignes, dans cette musique.

~~~

All of these lines across my face
Tell you the story of who I am
So many stories of where I've been
And how I got to where I am
But these stories don't mean anything
When you've got no one to tell them to
It's true...I was made for you

I climbed across the mountain tops
Swam all across the ocean blue
I crossed all the lines and I broke all the rules
But baby I broke them all for you
Because even when I was flat broke
You made me feel like a million bucks
You do
I was made for you

You see the smile that's on my mouth
It's hiding the words that don't come out
And all of my friends who think that I'm blessed
They don't know my head is a mess
No, they don't know who I really am
And they don't know what I've been through like you do
And I was made for you...

All of these lines across my face
Tell you the story of who I am
So many stories of where I've been
And how I got to where I am
But these stories don't mean anything
When you've got no one to tell them to
It's true...I was made for you

The Story, Brandi Carlile

23 mars 2008

Le bonheur, c'est quoi?

Ce soir, à Télé-Québec, on présente l'excellent film Le bonheur c'est une chanson triste, à 21h.

Je sais, je sais... c'est en même temps que la diffusion de Tout le monde en parle. Mais ça vaut vraiment la peine de faire une entorse à votre religion hebdomadaire, je vous le jure.

Reste plus qu'à souhaiter que Monique Jérôme-Forget passe dans la première heure de TLMEP. On la voit si peu à la télé que j'ai bien hâte de voir quel genre de prestation elle offrira. Et entre vous et moi, c'est juste une occasion de plus pour moi de la haïr "live".

Bien du bonheur en perspective pour ce soir.

16 mars 2008

Combattre le spleen

Je suis comme dans un passage à vide, côté vie personnelle et sociale, ces temps-ci. Des amis trop loin, un amant fort occupé, des week-ends (trop) tranquilles, qui se ressemblent autant qu'ils se succèdent. Et ça, c'est quand je ne décide pas de tromper mon ennui en potassant dans ma paperasse professionnelle...

J'aurais quasiment envie de me dire "Get a life, ma belle..."

J'en suis presque venue à envier les parents, ce week-end. Si, si... moi, la célibataire endurcie, la femme qui a vendu son instinct maternel jadis pour s'acheter de la liberté. Je lisais le blogue d'un papa tout à l'heure et je l'enviais presque de sa situation familiale qui fait en sorte qu'il se passe quelque chose dans sa vie, lui, aujourd'hui.

Puis, je me suis souvenue. La désagréable sensation que je peux ressentir en présence d'enfants a refait surface. Thanks God! Parce que c'est pas juste sweet, des enfants. Ça pleure, ça crie, ça se roule par terre pour manifester son mécontentement et, plus souvent qu'autrement, ça ne te lâche pas d'une semelle.

C'est bien beau d'aller rendre visite à la copine nouvelle maman. Ça fait du bien. Ça met de la vie dans ton calme plat. Mais quand t'en peux juste plus d'entendre le p'tit dernier entamer, pour la enième fois, son solo de batterie sur le fond d'une casserole, tu ramasses tes cliques pis tes claques, pis tu sacres ton camp!

Et quand tu te retrouves chez-toi, dans le silence de ton appartement, tu te dis que finalement, tu n'échangerais pas ta vie pour rien au monde.

11 mars 2008

Seconde

La vie est faite de secondes qui font chavirer l'existence. Une seconde, tout est parfait autant que cela peut l'être, et la seconde d'après, la vie bascule.

Une seconde avant que le téléphone sonne, j'étais à planifier ma journée de demain. Le train-train quotidien. L'esprit libre de tout souci. Aucune inquiétude majeure en vue. Une seconde avant la sonnerie, je regardais l'heure en me disant qu'il était résolument trop tôt pour me mettre au lit.

Et la seconde après avoir répondu à l'appel, mon monde a basculé. La seconde, espace temps, s'est transformée en seconde, deuxième attaque. Dans le jargon, on l'appelle récidive.

La seconde d'avant, c'était même pas présent à mon esprit. La guérison de cet être cher étant déjà acquise depuis plus d'un an. C'est comme ça, la vie... quand les choses vont bien, on n'y pense même plus. Ça devient un état de fait, point.

Et le combat qui devra recommencer. Avec de nouvelles armes. Avec un taux de réussite plus aléatoire qu'on le voudrait.

Une seconde... maintenant, je prie pour une seconde guérison. Totale et sans appel.

09 mars 2008

Haine exponentielle 10

Pour quelqu'un (lire ici moi) qui n'arrive juste pas à s'emouvoir de la première neige de l'année, ni même de gros flocons le jour de Noël, on atteint vite son quota de l'hiver.

Et quand tu regardes les prévisions à long terme de Météomachin-truc, tu désespères encore plus.

Elles sont où les journées de mars avec un mercure au-dessus du point de congélation?!

Je n'en peux juste plus...

08 mars 2008

Sans repères

Il y a un peu plus d'un an, ma grand-mère paternelle vendait la maison familiale. Malgré le fait que tous étaient d'accord pour dire qu'elle n'avait plus la capacité de l'entretenir, ça nous a tous fait un pincement au coeur de comprendre que cette maison remplie de souvenirs ne serait plus nôtre.

Le coin dans la cuisine où, petits, nous nous amusions entre cousins-cousines. Le grand salon double, qui m'a servi de chambre à coucher tant de fois quand j'allais passer le week-end là-bas. Le grand jardin, dans la cour arrière, qui faisait le bonheur de tous les membres de la famille aux temps des récoltes. Cette place, au bout de la table de la cuisine, occupée jadis par mon grand-père alors que nous déjeunions en tête-à-tête, en chuchotant pour ne pas éveiller la maisonnée. Le point de rassemblement de la famille élargie dans le temps des fêtes. Ces lieux qui ont aussi vu mon grand-père nous quitter brusquement, il y a maintenant plus de vingt ans.

Ce n'était pas seulement ma grand-mère qui quittait sa demeure, mais la famille au grand complet.

Et voilà que ce soir, j'apprends que mon grand-père maternel a vendu la maison. Un autre point de repère qui s'efface. J'ai tellement passé de temps dans cette maison-là, petite, que ça m'accable de savoir qu'elle passera à d'autres mains. Ma grand-mère est décédée dans cette maison, et malgré ce que certains peuvent en penser, j'ai toujours eu l'impression qu'elle occupait toujours les lieux, malgré toutes ces années. Et j'aimais ça aller faire mon tour là-bas, juste pour la sentir vibrer de temps en temps.

C'est là qu'on se rend compte à quel point le temps passe. Mes grands-parents n'ont plus les capacités physiques, ni l'envie, de s'occuper d'une grande maison vaste qui ne se remplit qu'une ou deux fois par année.

Et puis, quand je pense que mes parents songent aussi à vendre la maison dans quelques années, histoire de se rapprocher de leurs enfants expatriés, ça aussi ça me rend triste. Parce que c'est la maison de toute ma vie. C'est là que je suis née et que j'ai grandi. J'en connais les moindres détails... la troisième marche de l'escalier qui craque quand on y pose son pied, la porte de ma chambre qui ne ferme pas complètement quand l'été arrive, l'immense cour arrière qui réussit à m'extirper de mon quotidien de mongol. Tout ça se terminera aussi d'ici peu.

J'ai l'impression que tous mes repères s'effacent un à un. Je sais bien que ce n'est pas un lieu qui nous définit en tant que personne.

Je crois que c'est surtout l'évidence que la vie coule, le temps passe et tout ce qu'on croyait immuable finit par changer.

06 mars 2008

À cheval sur la ligne

C'est la panique ici. Parce que je crois que depuis mardi, ma vie ne sera plus jamais la même.

J'ai fait une chute mardi matin, en me rendant au boulot. Un trottoir glacé, un pas mal assuré (ou trop, selon le point de vue), une cabriole et je me suis retrouvée à plat ventre sur la glace, mes deux mains ayant absorbé la grande totalité de l'onde de choc.

J'ai réussi, aux prix de multiples efforts d'équilibre à me relever (maintenir le centre de gravité au plus bas, un pied, deux pieds, se redresser... voilà à quoi sert toutes ces années d'éducation physique à la petite école!). Et j'ai vu du sang. Et je me suis sentie défaillir. Comme à chaque fois où je vois du sang finalement.

J'ai retiré mes pansements ce matin. Ma main gauche (celle du coeur) est maintenant saccagée. Une fine ligne qui cicatrise lentement orne maintenant ma paume gauche. Une ligne aussi fine que celles initialement implantées lors de ma fabuleuse conception intra-utérine.

Les lignes de ma main sont maintenant fuckées. Cette plaie, une fois guérie, créera une ligne supplémentaire à ma paume. Une ligne d'un pouce et demi environ. Une maudite ligne qui traverse allègrement ma ligne de vie. Shit.

Elle la coupe outrageusement. Et puis là, je suis prise avec ce nouveau dessein. Et comme chacun le sait, c'est tellement pas évident de savoir quelle partie d'une ligne de vie définit un âge. Shit.

Est-ce que cette nouvelle marque changera mon destin, ma finalité? J'essaie d'évaluer la période ultérieure qu'elle découpe. Peut-être 40 ou 50 ans. Peut-être 70 aussi. J'ai toujours été nulle avec les lignes de la main.

Jamais, avant aujourd'hui, je n'aurais pu croire qu'une chute banale pouvait réduire l'espérance de vie.

Shit.

Bagdad, P.Q.

Ça avait presque des allures de Moyen-Orient en sortant du bureau tout à l'heure.

En descendant la rue, pour aller prendre le bus, y'a une voiture qui a explosé juste à côté de moi. Juste, juste à côté de moi. Et j'ai vu les flammes sous le véhicule. Et la fumée. Le panache de fumée qui s'est répandu comme une traînée de poudre.

En attendant les pompiers, chacun y allait de son explication. La plus plausible reste celle du moteur qui a sauté. Le pauvre conducteur qui regardait sa voiture flamber, en bordure de la rue, sans rien pouvoir y faire.

J'ai encore à l'esprit le bruit sourd de l'explosion. L'odeur de la mécanique qui crame.

Ne manquait que les femmes hystériques pleurant tout leur soûl et les hommes tirant des coups de carabine en l'air que ça aurait été identique à ce qu'on voit aux nouvelles chaque jour.

04 mars 2008

Momentum

En fouillant dans mes courriels, je suis tombé sur le tien. Deux ans déjà. Et j'ai constaté à quel point j'avais enfoui ce souvenir loin dans ma mémoire.

Ta grande déclaration à mon endroit. Tes dizaines de lignes m'expliquant comment tu te sentais depuis moi. Tes centaines de mots qui auraient très certainement pu, dans un tout autre contexte, me faire flancher.

Ma mémoire a refait l'historique de nous deux. De nous quatre au tout début. De nous trois par la suite. Et de nous deux au final. Je me suis souvenu de notre étreinte, sur le pas de ma porte, la dernière fois qu'on s'est vu. Et pour la première fois, j'ai osé l'admettre, ce soir.

Quand tu m'as prise dans tes bras, il y a deux ans, je me suis fait violence pour te mettre dehors. J'ai, encore une fois, laissé ma tête prendre le pas sur le reste. En sentant tes bras se resserrer autour de moi, j'ai focusé sur les dégâts relationnels que tout ça aurait pu causer. J'ai ignoré le feu qui me traversait le corps à ce moment-là. J'ai gentiment détourné la tête quand tu t'es penché pour m'embrasser. Parce que je savais trop bien qu'au contact de tes lèvres sur les miennes, ni toi ni moi ne pourrions faire marche arrière.

C'est atroce quand j'y repense.

On est tous les deux assez lucides pour savoir que ça n'aurait mené à rien, à long terme. On est assez rationnels pour conclure que ça aurait été cher payé pour un coup de peau.

Mais maintenant que la situation a changé, que la poussière est retombée, je pourrais acquiescer.

Et c'est là qu'on constate que le momentum est tout simplement passé.

02 mars 2008

Par procuration

Quand tu as une voisine nymphomane et que ton amant habite à une centaine de kilomètres de chez-toi, tu risques de devenir frustrée sans même le vouloir...

25 février 2008

Comme si chaque pied pesait cent livres

Bien des choses m'exaspèrent en ce bas monde. Mais une encore plus que les autres : les gens qui se traînent les pieds en marchant.

Anodin, me diront certains. Banal et futile, me diront d'autres.

Moi, ça m'agresse littéralement. Le son des semelles qui frottent le trottoir, le plancher ou l'allée d'un bus, ça me fait monter la pression d'un seul bond.

Quand j'étais plus jeune, mon père me répétait "Lève tes pieds quand tu marches". Et si je voulais tester sa patience à ce niveau, ça se terminait souvent par "La prochaine fois qu'on sortira, tu nous accompagnera en "pied de bas". Je n'aurais jamais osé le pousser au point de constater s'il était sérieux ou non. À partir de cet avertissement, je me levais les pieds en marchant, justement.

Aujourd'hui, en allant dîner, j'ai croisé des tas d'enfants en relâche accompagnés de leurs parents. Des tas d'enfants (ou d'ados) qui se traînaient les pieds en marchant. Et pas un parent pour leur dire "Lève tes pieds quand tu marches"...

Ça explique peut-être pourquoi le peuple québécois est un peuple de traîne-savates...

24 février 2008

Guerre des ondes

Excellentes entrevues de René-Daniel Dubois, Marie-France Bazzo et Yves Lambert à Tout le monde en parle cette semaine.

Des gens qui n'ont pas peur de dire haut et fort que la collectivité a une pensée molle, qu'elle ne se lève plus pour protester contre quoi que ce soit. Des gens qui se désolent du portrait social québécois actuel, mais qui oeuvrent à le changer.

Juste dommage que Tout le monde en parle soit diffusé en même temps que Le Banquier. Parce que c'est précisément ce public-cible que les propos visaient...

16 février 2008

Compulsion de consommation

Gros effort pour moi, ce matin. Je devais me rendre dans un centre commercial. Un samedi matin. Le genre de truc qui se retrouve en tête de liste sur mon top 10 des choses que je déteste le plus au monde.

Je déteste magasiner, point. Peu importe la journée, le moment de l'année, la raison du magasinage, j'haïs ça pour m'en confesser.

En me rendant là, ce matin, je me disais :

"Ça ne devrait pas être si pire que ça... on est même pas deux mois après Noël. Les gens devraient être encore chez-eux, à payer leurs cadeaux à crédit. Ça va être tranquille, c'est sûr! Pis en plus tu sais ce dont tu as besoin. Une p'tite demie-heure et ton calvaire devrait être terminé."

En matière de prédiction, je suis nulle. Aujourd'hui n'a pas fait exception. Nostradamus n'a même pas de compétition avec moi, c'est garanti!

La cohue! Il y avait du monde là comme si on se trouvait à quelques jours des Fêtes. Mongol!

Et que dire du festival de la poussette...! Faudrait un jour que je me fasse expliquer c'est quoi le plaisir d'aller flâner au centre commercial avec un bébé d'à peine quelques mois dans une poussette. Ou un bambin de 2-3 ans qui n'en peut juste plus d'être assis dans son Lazy-Boy à roulettes. Et qui crie à fendre l'âme, comme si on l'avait installé sur des charbons ardents.

Puis y'a les flâneurs professionnels. Ceux qui, on pourrait aisément le croire, ont des yeux tout le tour de la tête. Mais pas pour être en mesure de repérer toutes les aubaines, oh que non! Pour se foutre dans vos jambes allègrement, à tous les deux pieds! Ça marche pas vite, ça zigzague de façon inconstante et d'un coup, ça s'arrête. Drette là, à quelques pouces de vous, vous barrant le chemin vite fait.

Me semble que si on me donne le choix, j'aime encore mieux flâner en pyjama, une tasse de café dans une main et un mots croisés dans l'autre, un samedi matin. Pas aller faire la poule pas de tête dans un centre d'achats en tentant de me convaincre que je fais une méchante bonne affaire sur chacun de mes achats. Surtout pas un samedi matin où il fait -33°C. Surtout pas!

Pour le reste, ça va attendre au printemps. Ou en novembre prochain.

12 février 2008

Odieux

Si j'étais un employé de l'Abitibi-Bowater, j'aurais envie de poser des bombes ce soir.

Les usines de ce géant de pâtes et papier sont tenues sur le qui-vive depuis des mois. On annonce des fermetures "temporaires" d'usines, on demande à des employés de réduire leur salaire. Et pourtant, la direction d'Abitibi-Bowater n'offre jamais de garantie en retour des sacrifices faits par leurs employés. Pas certain de rouvrir les usines. Pas certain que les employés qui auront accepté des baisses de salaire verront leurs emplois garantis à court ou moyen terme.

Et aujourd'hui, on apprenait que la poignée d'actionnaires de l'Abitibi-Bowater se partagera un magot de 60 millions de dollars. 60 millions de dollars! Pas 60 000... pas 6 millions... 60 millions de dollars.

On sabre dans les salaires, on ferme des usines en évoquant des pertes de rentabilité. Pis, de l'autre main, on se partage des millions de dollars.

C'est indécent. C'est scandaleux.

Et c'est triste pour les employés de cette entreprise.

Parce que pendant que les uns se gaveront de foie gras dans les semaines à venir, d'autres devront se justifier de servir du pâté chinois à leurs enfants pour la enième fois ce mois-ci.

Parce que pendant que les uns reluqueront les miss bikini sur les plages des Tropiques, d'autres feront de l'oeil à une poutre du sous-sol en se remémorant la technique du noeud coulant.

On fait comment pour continuer de s'affronter dans un miroir après ça, d'un côté comme de l'autre?

10 février 2008

Déjà vu

Ai pelleté une bonne heure aujourd'hui, pour dégager ma voiture de la tempête de mardi dernier.

Devrai encore pelleter demain, en revenant du boulot, parce qu'il en ait tombé en calvaire depuis ce matin.

Suis franchement écoeurée de l'hiver. Me semble qu'on a eu notre lot de neige pour les 5 prochains hivers.

49 jours avant le 1er avril. Pourquoi je ne suis pas née dans les Caraïbes...?

09 février 2008

Abc de la langue française

Y'a une chose que je ne suis plus capable d'entendre. Un truc que bien des gens disent et qui m'écorchent les oreilles à chaque fois.

"Le monde sont..." ou "Le monde ont..."

Le monde, même si ça inclut des tas de personnes, ça reste singulier.

"Le monde est..." ou "Le monde a..."

Me semble que c'est pas difficile à comprendre. C'est élémentaire comme notion de la langue française.

Après, on s'attaquera aux illettrés qui nous balancent :

"Ils sontaient devant la porte..." ou "Ils sontaient pas mal chanceux..."

Ne riez pas... on l'entend beaucoup plus souvent qu'on pourrait le croire.

08 février 2008

Se réaliser à travers sa descendance

On a tous notre propre motivation à tenir un blogue. On se croit tous investis d'une mission quelconque pour "éduquer" ou divertir les gens. Je n'ai rien contre la diversité que les blogues amènent. Mais j'en ai contre les blogues des mamans.

Celles qui, on en a la triste impression, n'existaient tout simplement avant d'enfanter. Celles qui font du premier caca dans le bain un événement éminement important. Celles qui croient que tous ne pourront que s'attendrir devant le récit des premiers pas de Junior.

Et le réseau qui se crée. Les mamans ne lisent (pratiquement!) que des blogues de maman. Pour se féliciter entre eux de leurs progénitures. Pour se consoler mutuellement de la phase de rejet de fiston qui perdure. Pour se convaincre qu'être maman, c'est le plus beau truc du monde.

Ben peut-être pas, justement.

Parce que pendant que vous tempêtez intérieurement contre la p'tite dernière qui refuse de faire ses nuits, les gens sans enfants dorment paisiblement. Et ils ne font pas de billet sur le bonheur de faire un 10 heures en ligne sans encombres.

Parce que pendant que vous racontez le bonheur de voir fiston nager comme un poisson dans la baignoire, les gens sans enfants se prélassent eux-mêmes dans un bain, et ce dans une ambiance qui amène au calme. Et ils n'auront pas à essuyer la totalité des murs et du plancher après. Et ils trouveront que c'est loin d'être d'intérêt public que de vous relater tout ça sur leurs blogues.

Parce que pendant que vous ne vous pouvez plus d'extase devant les premiers pas du votre progéniture, les gens sans enfant n'y voient que des problèmes à l'horizon. Les portes d'armoires à cadenasser, les escaliers à condamner, les "non" répétés sur tous les tons pour éviter les fouilles du petit. Et ces gens ne feront pas de billet sur le bonheur de retrouver le contenu de leurs armoires intacts en retournant dans la cuisine. Pas plus qu'ils ne s'intéresseront à la dernière plonge que vous relatez en tentant de nous arracher les larmes.

Et puis, ça n'a plus de sujets de conversation, les nouvelles mamans. Ça ne parle que de trucs de mère. Exit l'actualité. À moins qu'il ne soit question de disparition d'enfants ou de cas de maltraitance.

J'ai quelqu'un dans mon entourage qui tient un blogue de maman. Je pourrais arrêter de le lire, mais si je ne veux pas être trop déphasée à chaque fois qu'on se croise, je persiste à le lire. Et puis, je souhaite qu'elle en vienne à nous pondre un billet où nous ne pourrons pas y lire les mots "bébé", "mignon", "biberon", "parent", ou "petit pot".

Ça fait bientôt deux ans que j'espère... Ou plutôt que je désespère.


05 février 2008

I Grieve *

"Je préfère avoir connu une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant."

Nicolas Cage, City of Angels

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C'est en revoyant ce film que je n'ai pu m'empêcher de penser à toi. Ça n'a fait que raviver mon incompréhension à ton endroit, face à ce nous deux tant de fois repoussé. Ce n'est pas comme si je t'avais demandé de sacrifier ton éternité pour moi. Ce n'est pas comme si tu me donnais ton immortalité en échange de mon amour.

Je comprends seulement que jamais tu n'aurais fait le saut de l'ange pour moi.


* I Grieve, Peter Gabriel, City of Angels Soundtrack

04 février 2008

Pas tout perdu

Presqu'un an qu'on ne s'était pas parlé. Ou si peu. Un an à traîner cet immense froid entre nous comme une banquise accroché à la cheville. À amplifier un détail qui ne méritait pas de l'être, à amenuiser des côtés sombres qui étaient l'amorce de tout ce gâchis.

Et puis ce soir, le téléphone a sonné. Plus d'une heure l'oreille scotchée à l'acoustique. Avoir le trémolo dans la voix à cause du bonheur de la surprise. Entendre ce rire et réaliser combien il nous a manqué depuis. Être infiniment heureuse de la retrouver, cette copine égarée.

Ce n'est pas encore parfait. Tout n'est pas redevenu au beau fixe par une seule conversation. Mais tous les espoirs sont permis. Et la volonté commune de remettre sur les rails cette amitié vieille de quinze ans.

C'est bien de constater que la maturité prend de plus en plus ses droits sur ma petite personne. Tout compte fait, c'est vraiment très bien de vieillir et de devenir une grande fille.

03 février 2008

À table!

Quand c'est rendu que le gouvernement du Québec met en oeuvre un plan de communication pour rappeler aux gens les plaisirs de prendre un repas en famille, c'est que ça va mal dans notre société.

De deux choses l'une. Ou bien le gouvernement ne sait plus sur quel clou cogner pour se faire du capital politique. Ou, encore, notre société est bien triste à constater.

C'est peut-être pas le mandat du gouvernement que de faire des panneaux de signalisation, mais est-ce que c'est le mandat de ce dernier de dire à la population comment devrait se dérouler les heures des repas?

02 février 2008

Plusieurs centimètres d'écoeurement profond

Pas eu envie de sortir aujourd'hui. J'ai regardé les gens déterrer leurs voitures ensevelies par la charrue. Je me suis dit que ma voiture ne devrait pas être autant enneigée que celles laissées dans la rue durant la nuit dernière. J'ai une belle naïveté. Je ne suis pas allée constater l'ampleur des dégâts dans la cour arrière. Veux conserver mes illusions le plus longtemps possible.

Puis, m'est venue cette idée de génie. Pourquoi ne pas laisser ma voiture comme ça, dans la neige, jusqu'au retour du printemps?! Après tout, pour le peu que je l'utilise, je pourrais très bien passer les 58 prochains jours sans.

Ce n'est pas l'envie qui manque. Seulement ma conscience qui me dit que c'est pas une si grande idée que ça. Je ne sais pas pourquoi, mais ce n'est pas une bonne idée.

Demain, la pelle.

01 février 2008

Le chiffre 1

Parce que ça circule sur les blogues ces temps-ci. Parce que j'ai pas envie de vous faire une montée de lait. Parce que ça me tente, point.

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Premier film au ciné

Parce que je ne peux pas être originale... E.T. Pis maudit que j'avais trouvé ça plate. J'ai passé plus de temps à explorer la salle de bains du cinéma que j'ai pu en passer sur mon siège... J'aimais ça suivre le parcours de petites lumières au plancher, dans le noir.


Première journée d'école

Le drame intérieur... une tentative d'avoir l'air heureuse extérieurement. Les dizaines de pots de gouache, les jeux de société à saveur éducative, le trampoline au fond de la classe... rien n'a pu me faire vraiment apprécier la maternelle...

Premier baiser

J'avais 13 ans. Il était beau comme un dieu. Je n'arrivais pas à comprendre comment une fille comme moi, si straight, pouvait intéresser un beau bum comme lui. Un premier baiser mémorable, malgré l'arrière-goût d'alcool et l'odeur de mari.

Première fausse noyade

À 3 ou 4 ans. Mon père, qui voulait m'amuser, m'a lancé dans une piscine. Malgré le fait que je portais une veste de sauvetage, j'ai calé solide pour avaler une bonne grosse tasse avant de remonter à la surface. Un traumatisme qui m'aura suivi toute ma vie... je n'ai jamais été confiante dans l'eau, et je n'ai jamais réussi à aller sous l'eau sans pincer mon nez.

Premier groupe de musique pour lequel j'ai été groupie

Comme toute bonne fille dans la trentaine qui se respecte, ce fut les New Kids on the Block. Chambre placardée de posters, agenda tapissé de photos... et éveil des hormones!

Première apparition à la télé

Aucune... thank God!

Première job de gardienne d'enfants

Ma petite soeur... c'est là que j'ai commencé à exercer mon p'tit côté "boss des bécosses"!

Premier voyage

Montréal ou Québec... me souviens plus. Sinon, premier "grand" voyage, ce fut l'Ontario pour son "magnifique" Canada's Wonderland!

Première fois que je suis devenue matante

Par alliance, quand ma soeur a rencontré son chum qui a déjà 2 enfants. Sinon, j'attends toujours que ma soeur mette l'usine en marche...

Première vraie job

Job étudiante : commis dans un dépanneur. Job "d'adulte" : fonctionnaire.

Premier appartement

Trois-Rivières, pour les études. Un beau p'tit 3½, à deux pas du cégep, avec l'amoureux du moment. Aux premières loges pour voir Le Gosier flamber une nuit d'hiver...

31 janvier 2008

Toujours prêt

Ce soir, en écoutant le bulletin de nouvelles, une publicité a attiré mon attention. C'est une pub du gouvernement fédéral nous incitant à préparer une trousse d'urgence en cas de sinistres et/ou catastrophes naturelles, le tout dans le but de tenir 72 heures, minimum.

Je me suis mise dans la peau d'une personne âgée qui prend cette publicité. Ou dans la peau d'un enfant de 8-10 ans. Et je me suis dit que c'était un des meilleurs coups du gouvernement fédéral pour faire paniquer la population. Dans la publicité, on ne nous précise pas la nature des événements pouvant faire en sorte qu'on pourrait avoir recours à une telle trousse. On nous dit seulement de préparer notre trousse. Et on nous donne l'adresse suivante pour savoir quoi y mettre : www.preparezvous.ca

Je suis allée faire un tour sur le site. On nous indique qu'il y a 3 étapes pour se préparer (à quoi?! on ne nous le dit toujours pas...).

1. Identifier les risques. Pour la province de Québec, les événements pouvant amener une population à une situation d'urgence sont les tempêtes, les innondations, les feux de forêt, les glissements de terrain, les accidents industriels, les tremblements de terre et les vents violents. On se croirait presque dans une chronique du maire de Saguenay, Jean Tremblay...

2. Préparer un plan. Le plan, c'est d'identifier les sorties de la maison et du quartier (?!). Se donner un point de rassemblement. Bref, on a vite compris le topo du segment "plan".

3. Préparer une trousse. On nous suggère de préparer une trousse pour la maison et une autre pour la voiture. Après avoir lu la liste du contenu de la trousse de maison, je n'ai pas eu le courage d'aller voir celle de l'auto. Une trousse de base pour la maison devrait contenir (à vos bacs Rubermaid tout le monde!) : de l'eau (2 litres/jour/personne), des aliments non périssables, un ouvre-boîte manuel, une lampe de poche et des piles, une radio à piles, une trousse de premiers soins, des clés additionnelles (maison, auto), médicaments, lait maternisé et argent comptant en petites coupures. On nous suggère aussi une liste d'objets additionnels pour notre trousse : des vêtements et des chaussures de rechange, un sac de couchage et des couvertures chaudes, un sifflet, des sacs à déchets, du papier hygiénique, des gants de protection, des outils de base (marteau, tournevis, pinces, attaches, etc.), un réchaud et du combustible, nos documents personnels (passeports, actes de naissance), des bougies, des allumettes et des briquets.

Ça en fait du stock, hein, pour une trousse d'urgence pour tenir 72 heures?! On entrepose ça où, une fois que c'est monté?! Parce qu'aussi bien prévoir un garde-robe juste pour ça...

Je ne sais pas jusqu'à quel point cette publicité peut "toucher" les gens... mais bien franchement, je reviens aux personnes âgées, qui pour la plupart ne sont pas familiers avec Internet. Ils ne peuvent pas prendre cette information-là, à moins d'appeler au numéro apparaissant dans la pub. Et cet espèce de mystère qu'on laisse planer sur la nature des événements provoquant une situation d'urgence... c'est voulu ou pas?! Parce qu'un p'tit vieux pourrait penser qu'on risque de se faire attaquer par Ben Laden dans les semaines qui viennent...

Donc, il vous reste encore quelques heures pour préparer votre trousse en vue de la méga tempête de neige qu'on nous annonce pour demain. Et si jamais vous êtes dans le trouble, le gouvernement ne pourra jamais dire qu'il n'avait pas mis la population en garde.

26 janvier 2008

Dégraissage... vraiment?!

Depuis que le gouvernement Charest est au pouvoir, en avril 2003, nous avons pu assister à une baisse des effectifs dans la fonction publique. Les employés de l'État se divise en trois grandes catégories : fonctionnaires (incluant les ouvriers), professionnels (tout détenteur d'un diplôme universitaire) et les cadres (détenteurs de diplôme universitaire en situation de gestion). Donc, il est vrai qu'on effectue des coupures de postes dans la fonction publique, mais pas dans toutes les catégories d'emploi.

On s'attaque principalement à la classe fonctionnaire. Quand on entend parler dans les médias de remplacer 2 départs à la retraite par une personne, on ne fait référence qu'à cette catégorie de travailleurs. Les fonctionnaires, ce sont les agents de bureau, les techniciens de toute sorte, les contrôleurs routiers, etc. Et, des trois catégories nommées précédement, ce sont les fonctionnaires qui ont les plus bas salaires.

Depuis quelques mois, après des années de vache maigre quant au recrutement de nouveaux effectifs dans la fonction publique (toutes catégories d'emplois confondues), voilà qu'on voir réapparaître des offres d'emploi du gouvernement provincial dans les journaux.

Mais il faut savoir porter une attention particulière à ces offres. Toutes, sans exception, ne concernent que les catégories "professionnels" et "cadres". Aucun nouveau fonctionnaire n'est embauché depuis près de cinq ans. Si on n'avait pas déjà un pied dans l'appareil gouvernemental avant avril 2003, et qu'on veut devenir fonctionnaire, c'est pratiquement impossible de le faire.

Donc, on embauche. Et beaucoup à part ça. Des postes de "haut niveau". Des postes de haut salaire. Si on voulait faire un raisonnement bê-bête, on pourrait dire que l'économie faite au niveau des suppressions de postes des fonctionnaires est réinjectée pour payer une partie des salaires des professionnels et des cadres. Je dis bien une partie, parce que même en prenant le corps d'emploi le mieux payés chez les fonctionnaires, on n'arrive pas à payer le salaire d'un professionnel en sa totalité.

En clair, le gouvernement ne fait aucune économie au niveau de ses ressources humaines. Ce sont de fausses compressions budgétaires.

Et puis, à force de vouloir trop intellectualiser les tâches par le biais d'embauche de professionnels, on se retrouve avec plus personne pour mettre en pratique le tout, une fois l'élaboration terminé. Et c'est là qu'arrive la sous-traitance ou la privatisation de certaines parties de ministères.

Monique Jérôme-Forget nous a mentionné, à nous peuple québécois, que ce n'était pas le rôle de l'État que de fabriquer des panneaux de signalisation routière. En contrepartie, elle nous démontre qu'un des mandats de l'État, c'est de produire une quantité industrielle d'analyses et de rapports, plus ou moins pertinents, sur tout ce qui touche de près ou de loin la fonction publique québécoise.

Ce n'est jamais bon de se retrouver avec plus de chefs que d'indiens dans une bande. Mais ça ne semble pas être la vision de Parti Libéral du Québec.

22 janvier 2008

Se faire marcher sur le coeur et en redemander

Je me rappelle de ce rendez-vous que tu m'avais donné, l'an passé, à pareil date. La rencontre avait été fixée quelques jours à l'avance. Tu venais suivre une formation ici, et tu voulais profiter de ton voyage pour qu'on se rencontre. Enfin, que je me disais, on pourrait vraiment mettre cartes sur table.

La veille du rendez-vous, j'étais allée acheter mon parfum préféré. Souhaitant silencieusement que ça devienne le tien aussi, le lendemain soir. Ça faisait déjà deux nuits que je dormais mal. J'avais hâte que le soir fatidique arrive, ne serait-ce que pour faire tomber cette attente si éreintante. Il restait moins de 24 heures, et tu n'avais pas annulé encore. C'était bon signe.

Avant d'aller au lit, ce soir-là, j'ai pris mes messages. Toujours rien de ta part, ce qui laissait présager que notre face-à-face aurait bel et bien lieu. Je me suis glissée entre les draps avec une volée de papillons dans l'estomac. J'avais probablement autant peur que toi, au même instant, de la suite des choses.

Au réveil, avant même d'ouvrir les yeux, j'ai réalisé qu'on était enfin arrivé au jour J. J'étais de plus en plus convaincue que c'était la meilleure chose que tu avais pu faire que de m'inviter. Dans une chambre d'hôtel. Parce que ça nous servirait de terrain neutre, dans un lieu où personne ne pourrait partir de rumeurs à notre sujet. Une liberté de mouvements et de paroles comme nous n'en avions jamais eue.

J'ai pris mes courriels avant de partir pour le boulot, confiante que tu m'aurais confirmé le tout avant d'aller dormir la veille. J'avais bien un message de toi dans ma boîte de réception. J'ai hésité à l'ouvrir pendant quelques secondes, mais toujours confiante de ta bonne volonté, j'ai plongé.

Et c'est là que je l'ai lu. Ton désistement pour la xième fois. Ton regret, si peu convaincant, de reculer au dernier moment. Tes explications quelque peu boiteuses pour justifier ta décision. Ton invitation à te contacter pour discuter de tout ça.

Je n'ai jamais connu de moment de furie aussi intense qu'à cette minute. T'avoir eu devant moi, c'est ma main que j'aurais plaqué à ton visage. C'est mon mépris à ton égard que tu aurais pu lire dans mes yeux. Je t'en voulais tellement de ne pas avoir le courage de tes convictions, une fois de plus.

Et malgré tout ça, malgré la vivacité de ce souvenir qui perdure en ma mémoire, je souhaiterais ardemment qu'il y ait une prise 2, quelque part cette semaine.

21 janvier 2008

Y'en a pas de problèmes

À cette période de l'année, je trouve difficile de ne pas avoir le câble à la maison. À cause du football américain.

Au départ, il y a quelques années, je n'avais pas le câble pour des raisons financières. Puis, par la suite, je me suis aperçue que ce sevrage forcé de la télévision m'avait fait le plus grand bien.

Mais reste que depuis quelques mois, l'envie de me câbler revient me hanter sporadiquement.

Mais on fait quoi quand, éthiquement, on ne veut pas adhérer aux principes d'un distributeur?

Vidéomachin, non. Parce que ça fait partie de l'empire Québécor et que cette seule raison fait en sorte que jamais je ne sortirai un sou de mes poches pour le déposer dans celle de PKP.

Bell-trucmuche, non. Parce que je ne peux pas devenir cliente d'une entreprise qui déménage une partie de son service à la clientèle en Asie. Peu importe les justifications que l'entreprise pourrait me donner à ce sujet, il n'y en a aucune qui vaille quand on soutire des sous à un coin de la planète pour aller en redistribuer une infime parcelle à l'autre bout de la terre.

Star-bidule, non. Parce que j'ai tellement vu mes parents tempêter contre ce distributeur que ça enlève le goût du choix des étoiles pour les siècles à venir. Amen.

Donc, mon envie non-nécessaire de me câbler s'annule d'elle-même. J'aime ça des problèmes simples comme celui-là.

19 janvier 2008

Votre opinion n'est pas importante pour moi

Je pourrais vous demander ce que vous avez pensé des 3600 secondes d'extase de Marc Labrèche. Mais honnêtement, je m'en fous un peu de savoir si vous avez aimé ou pas.

L'important, c'est que moi, j'ai adoré.

18 janvier 2008

Et la suite, vous la voulez comment?

Qu'est-ce que ça fait des baby-boomers à la retraite, alors que ça n'a pas de plan de retraite, justement?

J'ai résolu cette énigme dernièrement.

Ça fait des powerpoint, les amis. Oh que oui! Et ça s'applique à la tâche, cette génération-là. Et au nombre qu'ils sont, on n'a pas fini de les voir polluer nos boîtes de réception avec leurs créations. Et ça s'imagine probablement qu'on les reconnaîtra un jour pour leur talent. Parce que c'est fier, un boomer qui pitonne sur un ordinateur. Oh que oui! Il faut que ça montre à tout son entourage son savoir-faire. Mais surtout... ça ne se tanne pas de faire des calvaires de powerpoint!

J'en ai rien à foutre que de me taper un montage, sur une belle mélodie qui tente de vous arracher des larmes, pour me dicter que le bonheur ça ne s'achète pas à l'épicerie. Je me fous éperdument de savoir, par le biais d'images plus débilisantes les unes que les autres, que c'est pas beau d'être méchant avec les gens qu'on aime. Je me contrecrisse qu'on vienne me dire, avec des images de poupons supposément adorables, que la vie, ben c'est beau et qu'on doit profiter du moment présent.

On devrait établir des paramètres avant de distribuer l'application Powerpoint. Pour usage professionnel et/ou corporatif seulement. Et après 55 ans, t'as juste plus le droit d'utiliser ce programme-là.

17 janvier 2008

Impertinence

À quelques minutes d'intervalle, j'ai reçu un courriel promotionnel pour m'informer d'un forfait ski et baleines dans Charlevoix et un courriel de Greenpeace m'informant que la chasse aux Baleines est reprise par les Japonais.

Grosse coincïdence...

Dommage qu'il n'y ait pas de billet de loterie avec une thématique aquatique. Je pense que j'aurais tenté ma chance ce soir.

13 janvier 2008

Quote

"C'est ça qui arrive quand on compte sur le monde autour : on se retrouve tout seul avec un autre squelette à faire fitter dans son osti de placard qui déborde..."

Jacques (Vincent Graton), La vie la vie.

12 janvier 2008

Savoir ce qu'on veut

Comme bien des gens (encore trop peu, selon moi), je déteste Wal-Mart. Et je méprise les gens qui se vautrent chez ce géant pour faire leurs courses.

Et ce qui me met véritablement hors de moi, ce sont les clients de Wal-Mart qui chiâlent quand on entend parler de fermetures d'usines et/ou de commerces au Québec.

Parce que ce sont ces mêmes clients qui contribuent à toute cette débandade économique. La mondialisation a beau avoir le dos large, on ne peut pas lui faire porter tout le blâme, tout le temps.

Ça fait maintenant 4 ans que je n'ai pas mis les pieds dans un de ces monstres américains. Et savez-vous quoi? Je n'ai jamais manqué de rien. J'ai toujours trouvé ce que je voulais ailleurs, dans des commerces "locaux". Et je n'ai jamais dû débourser des sommes astronomiques pour me les procurer. Y'a aucun argument qui tienne la route pour justifier de dépenser une partie de sa paie chez Wal-Mart. Aucun.

On est quand même un peuple étrange, les québécois. D'un côté, on voudrait une autonomie politique et devenir une nation indépendante. Et de l'autre, on n'est même pas foutu de faire vivre nos propres commerçants et de faire tourner notre propre économie.

11 janvier 2008

Les insomniaques s'amusent et les somnambules arrosent

Depuis quelques années, je vis des épisodes sporadiques de somnambulisme. Rien de bien dramatique. La plupart du temps, je me réveille debout, au beau milieu du salon, à ne pas trop comprendre ce que je fais là. Le meilleur épisode datait de 3 ou 4 ans, alors que j'avais décidé de faire une p'tite brassée de lavage durant la nuit...

Mais la première place a été remplacée par un nouveau fait, cette semaine. En me couchant, hier soir, j'ai découvert que ma couette était trempée. Un grand rond tout imbibé de ce qui semblait être de l'eau. Mon premier réflexe fut de regarder le plafond. Et même de grimper sur mon lit pour toucher celui-ci. Rien. Aucune trace d'une fuite quelconque là. Je suis restée de longues minutes à contempler la flaque en me demandant comment ça avait pu se produire. Puis, je me suis souvenu...

La nuit d'avant, j'avais rêvé que le feu était pris dans mon lit. Le souvenir est vague, mais la trame de fond précise. Alors, j'ai été vérifié le contenu de ma cruche d'eau au frigo. Et j'ai constaté l'absurdité...

Durant la nuit, je me suis levée, prenant mon rêve pour la réalité. Je me suis rendue au frigo, ai pris la cruche de 4 litres d'eau et j'en ai vidé une partie du contenu dans mon lit. Je suis retournée ranger la cruche au frigo et je me suis recouchée. Et "rendormie". Tout ça sans même me cogner le petit orteil sur un coin de meuble.

Je suis un as! Un as somnambule, mais un as pareil. Et je me prends pas pour de la merde... j'éteins les feux avec de l'eau embouteillée, moi.

09 janvier 2008

Nouveau départ?

J'ai quitté mon ancienne page pour m'effacer de ta vue. Parce que je n'en pouvais plus de te savoir là, derrière, à lire mes mots. J'ai tout balancé par-dessus bord pour recommencer ailleurs. Et j'ai cru que j'arrivais à faire couler les mots, à nouveau, loin de tes yeux. Et voilà que la source semble se tarir encore une fois.

Depuis quelques jours, j'ai tes mots qui tournent dans ma tête. Tes regards lancés par-dessus la table qui nous séparait. Tes insinuations si peu subtiles dans le but de me voir mal à l'aise. J'ai pu aussi rafraîchir le souvenir de tes yeux dans ma mémoire. J'ai pu stocker le son de ta voix jusqu'à notre prochaine rencontre.

Et je t'en veux... D'avoir poser des questions diamétralement opposées à ce que je souhaitais t'entendre dire. Je t'en veux d'avoir su me faire bafouiller pour tenter de répondre à tout ça. Quand tu m'as demandé, dans ce bar bondé, qui j'aurais envie de draguer ce soir-là, je me suis retenue à deux mains de ne pas murmurer ton prénom à ton oreille. Je me suis fait violence pour ne pas m'engager sur ce terrain miné.

Je déteste voir mon reflet dans tes yeux. Je déteste voir toutes les possibilités envahir ton esprit quand on se retrouve ensemble. Je déteste t'entendre me dire que tu aimes me voir sourire, même si c'est le mépris qui m'inspire. Je déteste devoir retenir des dizaines de petites phrases assassines juste pour ménager ton égo et ce qu'il peut rester de ponts entre nous. Je déteste surprendre ton regard posé sur moi, les yeux brillants, le sourire en coin, tout énigmatique que tu peux l'être. Je déteste ne pas être en mesure de te lire comme un grand livre ouvert.

Je n'ai même pas réussi à me dégoûter de toi. Je n'arrive pas à concrétiser cette aventure que tu as eu avec elle et qui, par le fait même, m'annule de toi. Je n'arrive juste pas à te détester comme j'aimerais tant pouvoir le faire...

Et puis je suis là, ce soir, à tenter de me libérer de ton ombre encore une fois. À la différence que tu ne sais plus où me lire. À la différence que, désormais, ce sont de véritables coups d'épée dans l'eau que je donne ici.