31 janvier 2008

Toujours prêt

Ce soir, en écoutant le bulletin de nouvelles, une publicité a attiré mon attention. C'est une pub du gouvernement fédéral nous incitant à préparer une trousse d'urgence en cas de sinistres et/ou catastrophes naturelles, le tout dans le but de tenir 72 heures, minimum.

Je me suis mise dans la peau d'une personne âgée qui prend cette publicité. Ou dans la peau d'un enfant de 8-10 ans. Et je me suis dit que c'était un des meilleurs coups du gouvernement fédéral pour faire paniquer la population. Dans la publicité, on ne nous précise pas la nature des événements pouvant faire en sorte qu'on pourrait avoir recours à une telle trousse. On nous dit seulement de préparer notre trousse. Et on nous donne l'adresse suivante pour savoir quoi y mettre : www.preparezvous.ca

Je suis allée faire un tour sur le site. On nous indique qu'il y a 3 étapes pour se préparer (à quoi?! on ne nous le dit toujours pas...).

1. Identifier les risques. Pour la province de Québec, les événements pouvant amener une population à une situation d'urgence sont les tempêtes, les innondations, les feux de forêt, les glissements de terrain, les accidents industriels, les tremblements de terre et les vents violents. On se croirait presque dans une chronique du maire de Saguenay, Jean Tremblay...

2. Préparer un plan. Le plan, c'est d'identifier les sorties de la maison et du quartier (?!). Se donner un point de rassemblement. Bref, on a vite compris le topo du segment "plan".

3. Préparer une trousse. On nous suggère de préparer une trousse pour la maison et une autre pour la voiture. Après avoir lu la liste du contenu de la trousse de maison, je n'ai pas eu le courage d'aller voir celle de l'auto. Une trousse de base pour la maison devrait contenir (à vos bacs Rubermaid tout le monde!) : de l'eau (2 litres/jour/personne), des aliments non périssables, un ouvre-boîte manuel, une lampe de poche et des piles, une radio à piles, une trousse de premiers soins, des clés additionnelles (maison, auto), médicaments, lait maternisé et argent comptant en petites coupures. On nous suggère aussi une liste d'objets additionnels pour notre trousse : des vêtements et des chaussures de rechange, un sac de couchage et des couvertures chaudes, un sifflet, des sacs à déchets, du papier hygiénique, des gants de protection, des outils de base (marteau, tournevis, pinces, attaches, etc.), un réchaud et du combustible, nos documents personnels (passeports, actes de naissance), des bougies, des allumettes et des briquets.

Ça en fait du stock, hein, pour une trousse d'urgence pour tenir 72 heures?! On entrepose ça où, une fois que c'est monté?! Parce qu'aussi bien prévoir un garde-robe juste pour ça...

Je ne sais pas jusqu'à quel point cette publicité peut "toucher" les gens... mais bien franchement, je reviens aux personnes âgées, qui pour la plupart ne sont pas familiers avec Internet. Ils ne peuvent pas prendre cette information-là, à moins d'appeler au numéro apparaissant dans la pub. Et cet espèce de mystère qu'on laisse planer sur la nature des événements provoquant une situation d'urgence... c'est voulu ou pas?! Parce qu'un p'tit vieux pourrait penser qu'on risque de se faire attaquer par Ben Laden dans les semaines qui viennent...

Donc, il vous reste encore quelques heures pour préparer votre trousse en vue de la méga tempête de neige qu'on nous annonce pour demain. Et si jamais vous êtes dans le trouble, le gouvernement ne pourra jamais dire qu'il n'avait pas mis la population en garde.

26 janvier 2008

Dégraissage... vraiment?!

Depuis que le gouvernement Charest est au pouvoir, en avril 2003, nous avons pu assister à une baisse des effectifs dans la fonction publique. Les employés de l'État se divise en trois grandes catégories : fonctionnaires (incluant les ouvriers), professionnels (tout détenteur d'un diplôme universitaire) et les cadres (détenteurs de diplôme universitaire en situation de gestion). Donc, il est vrai qu'on effectue des coupures de postes dans la fonction publique, mais pas dans toutes les catégories d'emploi.

On s'attaque principalement à la classe fonctionnaire. Quand on entend parler dans les médias de remplacer 2 départs à la retraite par une personne, on ne fait référence qu'à cette catégorie de travailleurs. Les fonctionnaires, ce sont les agents de bureau, les techniciens de toute sorte, les contrôleurs routiers, etc. Et, des trois catégories nommées précédement, ce sont les fonctionnaires qui ont les plus bas salaires.

Depuis quelques mois, après des années de vache maigre quant au recrutement de nouveaux effectifs dans la fonction publique (toutes catégories d'emplois confondues), voilà qu'on voir réapparaître des offres d'emploi du gouvernement provincial dans les journaux.

Mais il faut savoir porter une attention particulière à ces offres. Toutes, sans exception, ne concernent que les catégories "professionnels" et "cadres". Aucun nouveau fonctionnaire n'est embauché depuis près de cinq ans. Si on n'avait pas déjà un pied dans l'appareil gouvernemental avant avril 2003, et qu'on veut devenir fonctionnaire, c'est pratiquement impossible de le faire.

Donc, on embauche. Et beaucoup à part ça. Des postes de "haut niveau". Des postes de haut salaire. Si on voulait faire un raisonnement bê-bête, on pourrait dire que l'économie faite au niveau des suppressions de postes des fonctionnaires est réinjectée pour payer une partie des salaires des professionnels et des cadres. Je dis bien une partie, parce que même en prenant le corps d'emploi le mieux payés chez les fonctionnaires, on n'arrive pas à payer le salaire d'un professionnel en sa totalité.

En clair, le gouvernement ne fait aucune économie au niveau de ses ressources humaines. Ce sont de fausses compressions budgétaires.

Et puis, à force de vouloir trop intellectualiser les tâches par le biais d'embauche de professionnels, on se retrouve avec plus personne pour mettre en pratique le tout, une fois l'élaboration terminé. Et c'est là qu'arrive la sous-traitance ou la privatisation de certaines parties de ministères.

Monique Jérôme-Forget nous a mentionné, à nous peuple québécois, que ce n'était pas le rôle de l'État que de fabriquer des panneaux de signalisation routière. En contrepartie, elle nous démontre qu'un des mandats de l'État, c'est de produire une quantité industrielle d'analyses et de rapports, plus ou moins pertinents, sur tout ce qui touche de près ou de loin la fonction publique québécoise.

Ce n'est jamais bon de se retrouver avec plus de chefs que d'indiens dans une bande. Mais ça ne semble pas être la vision de Parti Libéral du Québec.

22 janvier 2008

Se faire marcher sur le coeur et en redemander

Je me rappelle de ce rendez-vous que tu m'avais donné, l'an passé, à pareil date. La rencontre avait été fixée quelques jours à l'avance. Tu venais suivre une formation ici, et tu voulais profiter de ton voyage pour qu'on se rencontre. Enfin, que je me disais, on pourrait vraiment mettre cartes sur table.

La veille du rendez-vous, j'étais allée acheter mon parfum préféré. Souhaitant silencieusement que ça devienne le tien aussi, le lendemain soir. Ça faisait déjà deux nuits que je dormais mal. J'avais hâte que le soir fatidique arrive, ne serait-ce que pour faire tomber cette attente si éreintante. Il restait moins de 24 heures, et tu n'avais pas annulé encore. C'était bon signe.

Avant d'aller au lit, ce soir-là, j'ai pris mes messages. Toujours rien de ta part, ce qui laissait présager que notre face-à-face aurait bel et bien lieu. Je me suis glissée entre les draps avec une volée de papillons dans l'estomac. J'avais probablement autant peur que toi, au même instant, de la suite des choses.

Au réveil, avant même d'ouvrir les yeux, j'ai réalisé qu'on était enfin arrivé au jour J. J'étais de plus en plus convaincue que c'était la meilleure chose que tu avais pu faire que de m'inviter. Dans une chambre d'hôtel. Parce que ça nous servirait de terrain neutre, dans un lieu où personne ne pourrait partir de rumeurs à notre sujet. Une liberté de mouvements et de paroles comme nous n'en avions jamais eue.

J'ai pris mes courriels avant de partir pour le boulot, confiante que tu m'aurais confirmé le tout avant d'aller dormir la veille. J'avais bien un message de toi dans ma boîte de réception. J'ai hésité à l'ouvrir pendant quelques secondes, mais toujours confiante de ta bonne volonté, j'ai plongé.

Et c'est là que je l'ai lu. Ton désistement pour la xième fois. Ton regret, si peu convaincant, de reculer au dernier moment. Tes explications quelque peu boiteuses pour justifier ta décision. Ton invitation à te contacter pour discuter de tout ça.

Je n'ai jamais connu de moment de furie aussi intense qu'à cette minute. T'avoir eu devant moi, c'est ma main que j'aurais plaqué à ton visage. C'est mon mépris à ton égard que tu aurais pu lire dans mes yeux. Je t'en voulais tellement de ne pas avoir le courage de tes convictions, une fois de plus.

Et malgré tout ça, malgré la vivacité de ce souvenir qui perdure en ma mémoire, je souhaiterais ardemment qu'il y ait une prise 2, quelque part cette semaine.

21 janvier 2008

Y'en a pas de problèmes

À cette période de l'année, je trouve difficile de ne pas avoir le câble à la maison. À cause du football américain.

Au départ, il y a quelques années, je n'avais pas le câble pour des raisons financières. Puis, par la suite, je me suis aperçue que ce sevrage forcé de la télévision m'avait fait le plus grand bien.

Mais reste que depuis quelques mois, l'envie de me câbler revient me hanter sporadiquement.

Mais on fait quoi quand, éthiquement, on ne veut pas adhérer aux principes d'un distributeur?

Vidéomachin, non. Parce que ça fait partie de l'empire Québécor et que cette seule raison fait en sorte que jamais je ne sortirai un sou de mes poches pour le déposer dans celle de PKP.

Bell-trucmuche, non. Parce que je ne peux pas devenir cliente d'une entreprise qui déménage une partie de son service à la clientèle en Asie. Peu importe les justifications que l'entreprise pourrait me donner à ce sujet, il n'y en a aucune qui vaille quand on soutire des sous à un coin de la planète pour aller en redistribuer une infime parcelle à l'autre bout de la terre.

Star-bidule, non. Parce que j'ai tellement vu mes parents tempêter contre ce distributeur que ça enlève le goût du choix des étoiles pour les siècles à venir. Amen.

Donc, mon envie non-nécessaire de me câbler s'annule d'elle-même. J'aime ça des problèmes simples comme celui-là.

19 janvier 2008

Votre opinion n'est pas importante pour moi

Je pourrais vous demander ce que vous avez pensé des 3600 secondes d'extase de Marc Labrèche. Mais honnêtement, je m'en fous un peu de savoir si vous avez aimé ou pas.

L'important, c'est que moi, j'ai adoré.

18 janvier 2008

Et la suite, vous la voulez comment?

Qu'est-ce que ça fait des baby-boomers à la retraite, alors que ça n'a pas de plan de retraite, justement?

J'ai résolu cette énigme dernièrement.

Ça fait des powerpoint, les amis. Oh que oui! Et ça s'applique à la tâche, cette génération-là. Et au nombre qu'ils sont, on n'a pas fini de les voir polluer nos boîtes de réception avec leurs créations. Et ça s'imagine probablement qu'on les reconnaîtra un jour pour leur talent. Parce que c'est fier, un boomer qui pitonne sur un ordinateur. Oh que oui! Il faut que ça montre à tout son entourage son savoir-faire. Mais surtout... ça ne se tanne pas de faire des calvaires de powerpoint!

J'en ai rien à foutre que de me taper un montage, sur une belle mélodie qui tente de vous arracher des larmes, pour me dicter que le bonheur ça ne s'achète pas à l'épicerie. Je me fous éperdument de savoir, par le biais d'images plus débilisantes les unes que les autres, que c'est pas beau d'être méchant avec les gens qu'on aime. Je me contrecrisse qu'on vienne me dire, avec des images de poupons supposément adorables, que la vie, ben c'est beau et qu'on doit profiter du moment présent.

On devrait établir des paramètres avant de distribuer l'application Powerpoint. Pour usage professionnel et/ou corporatif seulement. Et après 55 ans, t'as juste plus le droit d'utiliser ce programme-là.

17 janvier 2008

Impertinence

À quelques minutes d'intervalle, j'ai reçu un courriel promotionnel pour m'informer d'un forfait ski et baleines dans Charlevoix et un courriel de Greenpeace m'informant que la chasse aux Baleines est reprise par les Japonais.

Grosse coincïdence...

Dommage qu'il n'y ait pas de billet de loterie avec une thématique aquatique. Je pense que j'aurais tenté ma chance ce soir.

13 janvier 2008

Quote

"C'est ça qui arrive quand on compte sur le monde autour : on se retrouve tout seul avec un autre squelette à faire fitter dans son osti de placard qui déborde..."

Jacques (Vincent Graton), La vie la vie.

12 janvier 2008

Savoir ce qu'on veut

Comme bien des gens (encore trop peu, selon moi), je déteste Wal-Mart. Et je méprise les gens qui se vautrent chez ce géant pour faire leurs courses.

Et ce qui me met véritablement hors de moi, ce sont les clients de Wal-Mart qui chiâlent quand on entend parler de fermetures d'usines et/ou de commerces au Québec.

Parce que ce sont ces mêmes clients qui contribuent à toute cette débandade économique. La mondialisation a beau avoir le dos large, on ne peut pas lui faire porter tout le blâme, tout le temps.

Ça fait maintenant 4 ans que je n'ai pas mis les pieds dans un de ces monstres américains. Et savez-vous quoi? Je n'ai jamais manqué de rien. J'ai toujours trouvé ce que je voulais ailleurs, dans des commerces "locaux". Et je n'ai jamais dû débourser des sommes astronomiques pour me les procurer. Y'a aucun argument qui tienne la route pour justifier de dépenser une partie de sa paie chez Wal-Mart. Aucun.

On est quand même un peuple étrange, les québécois. D'un côté, on voudrait une autonomie politique et devenir une nation indépendante. Et de l'autre, on n'est même pas foutu de faire vivre nos propres commerçants et de faire tourner notre propre économie.

11 janvier 2008

Les insomniaques s'amusent et les somnambules arrosent

Depuis quelques années, je vis des épisodes sporadiques de somnambulisme. Rien de bien dramatique. La plupart du temps, je me réveille debout, au beau milieu du salon, à ne pas trop comprendre ce que je fais là. Le meilleur épisode datait de 3 ou 4 ans, alors que j'avais décidé de faire une p'tite brassée de lavage durant la nuit...

Mais la première place a été remplacée par un nouveau fait, cette semaine. En me couchant, hier soir, j'ai découvert que ma couette était trempée. Un grand rond tout imbibé de ce qui semblait être de l'eau. Mon premier réflexe fut de regarder le plafond. Et même de grimper sur mon lit pour toucher celui-ci. Rien. Aucune trace d'une fuite quelconque là. Je suis restée de longues minutes à contempler la flaque en me demandant comment ça avait pu se produire. Puis, je me suis souvenu...

La nuit d'avant, j'avais rêvé que le feu était pris dans mon lit. Le souvenir est vague, mais la trame de fond précise. Alors, j'ai été vérifié le contenu de ma cruche d'eau au frigo. Et j'ai constaté l'absurdité...

Durant la nuit, je me suis levée, prenant mon rêve pour la réalité. Je me suis rendue au frigo, ai pris la cruche de 4 litres d'eau et j'en ai vidé une partie du contenu dans mon lit. Je suis retournée ranger la cruche au frigo et je me suis recouchée. Et "rendormie". Tout ça sans même me cogner le petit orteil sur un coin de meuble.

Je suis un as! Un as somnambule, mais un as pareil. Et je me prends pas pour de la merde... j'éteins les feux avec de l'eau embouteillée, moi.

09 janvier 2008

Nouveau départ?

J'ai quitté mon ancienne page pour m'effacer de ta vue. Parce que je n'en pouvais plus de te savoir là, derrière, à lire mes mots. J'ai tout balancé par-dessus bord pour recommencer ailleurs. Et j'ai cru que j'arrivais à faire couler les mots, à nouveau, loin de tes yeux. Et voilà que la source semble se tarir encore une fois.

Depuis quelques jours, j'ai tes mots qui tournent dans ma tête. Tes regards lancés par-dessus la table qui nous séparait. Tes insinuations si peu subtiles dans le but de me voir mal à l'aise. J'ai pu aussi rafraîchir le souvenir de tes yeux dans ma mémoire. J'ai pu stocker le son de ta voix jusqu'à notre prochaine rencontre.

Et je t'en veux... D'avoir poser des questions diamétralement opposées à ce que je souhaitais t'entendre dire. Je t'en veux d'avoir su me faire bafouiller pour tenter de répondre à tout ça. Quand tu m'as demandé, dans ce bar bondé, qui j'aurais envie de draguer ce soir-là, je me suis retenue à deux mains de ne pas murmurer ton prénom à ton oreille. Je me suis fait violence pour ne pas m'engager sur ce terrain miné.

Je déteste voir mon reflet dans tes yeux. Je déteste voir toutes les possibilités envahir ton esprit quand on se retrouve ensemble. Je déteste t'entendre me dire que tu aimes me voir sourire, même si c'est le mépris qui m'inspire. Je déteste devoir retenir des dizaines de petites phrases assassines juste pour ménager ton égo et ce qu'il peut rester de ponts entre nous. Je déteste surprendre ton regard posé sur moi, les yeux brillants, le sourire en coin, tout énigmatique que tu peux l'être. Je déteste ne pas être en mesure de te lire comme un grand livre ouvert.

Je n'ai même pas réussi à me dégoûter de toi. Je n'arrive pas à concrétiser cette aventure que tu as eu avec elle et qui, par le fait même, m'annule de toi. Je n'arrive juste pas à te détester comme j'aimerais tant pouvoir le faire...

Et puis je suis là, ce soir, à tenter de me libérer de ton ombre encore une fois. À la différence que tu ne sais plus où me lire. À la différence que, désormais, ce sont de véritables coups d'épée dans l'eau que je donne ici.