26 avril 2008

Le début de la fin

J'aurais du m'en douter qu'un jour, ça arriverait. J'aurais bien du le savoir que ça finirait par me tomber dessus.

Ça fait des années que je clame que j'ai le coeur sec, que je traîne ce morceau comme un bout de bois mort. Ça fait des années que je crie haut et fort que le célibat sera mon éternel statut pour toute la simplicité qu'il peut m'offrir. C'était sans compter que tu arriverais comme ça, sans crier garde.

Des amis en commun. Un déménagement. Une occasion. Un coup de masse dans le front. Un électrochoc direct au coeur. Un sursaut de vie. Une étincelle. Un sentiment que je ne voulais plus jamais ressentir. Merde.

Tu es l'heureux mélange de deux hommes qui ont partagé ma vie et que j'ai beaucoup aimés. Tu es un parfait équilibre de ce qui me plaît. Ou qui aurait pu me plaire. Comme si l'alchimie s'était enfin accordée pour te créer toi, le plus-que-parfait. Merde.

Et j'ai bien vu. Cet instant suspendu quand nos regards se sont croisés pour la toute première fois, ce matin. Nos gestes en suspend, les yeux rivés à ceux de l'autre. L'étincelle qui a jailli de toute part. La fraction de seconde que je redoutais plus que tout au monde depuis bientôt 4 ans. Merde.

Une journée entière passée ensemble. Des sourires. Des fous rires complices. Surprendre ton regard sur moi. Poser mes yeux sur tout ton toi pendant que tu ne pouvais me voir. Jauger et évaluer l'étendue des dommages que tu créais petit à petit. Sans même le vouloir. Peut-être même sans le savoir. C'était à moi à ne pas baisser ma garde. Trop tard pour y penser. Merde.

Et quelques heures après t'avoir quitté, tu es encore là à hanter mon esprit. Je revois ton corps, tes yeux. J'entends ton rire. Puis je tente de me raisonner en me disant que les chances que l'on se revoit sont bien minces. Et que c'est mieux ainsi. Et que de toute façon, ça ne pourrait pas marcher. J'ai déjà commencé la liste des "contre", c'est tout dire.

Et ça, c'était jusqu'à ce que me vienne l'idée de proposer ta candidature pour être le parrain du bébé de ma soeur.

J'ai la nuit pour me porter conseil et me tourner la langue sept fois.

Y'a des centaines de filles qui tueraient pour être à ma place ce soir. Et puis moi, je vendrais ma mère pour ne jamais t'avoir rencontré.

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