26 janvier 2008

Dégraissage... vraiment?!

Depuis que le gouvernement Charest est au pouvoir, en avril 2003, nous avons pu assister à une baisse des effectifs dans la fonction publique. Les employés de l'État se divise en trois grandes catégories : fonctionnaires (incluant les ouvriers), professionnels (tout détenteur d'un diplôme universitaire) et les cadres (détenteurs de diplôme universitaire en situation de gestion). Donc, il est vrai qu'on effectue des coupures de postes dans la fonction publique, mais pas dans toutes les catégories d'emploi.

On s'attaque principalement à la classe fonctionnaire. Quand on entend parler dans les médias de remplacer 2 départs à la retraite par une personne, on ne fait référence qu'à cette catégorie de travailleurs. Les fonctionnaires, ce sont les agents de bureau, les techniciens de toute sorte, les contrôleurs routiers, etc. Et, des trois catégories nommées précédement, ce sont les fonctionnaires qui ont les plus bas salaires.

Depuis quelques mois, après des années de vache maigre quant au recrutement de nouveaux effectifs dans la fonction publique (toutes catégories d'emplois confondues), voilà qu'on voir réapparaître des offres d'emploi du gouvernement provincial dans les journaux.

Mais il faut savoir porter une attention particulière à ces offres. Toutes, sans exception, ne concernent que les catégories "professionnels" et "cadres". Aucun nouveau fonctionnaire n'est embauché depuis près de cinq ans. Si on n'avait pas déjà un pied dans l'appareil gouvernemental avant avril 2003, et qu'on veut devenir fonctionnaire, c'est pratiquement impossible de le faire.

Donc, on embauche. Et beaucoup à part ça. Des postes de "haut niveau". Des postes de haut salaire. Si on voulait faire un raisonnement bê-bête, on pourrait dire que l'économie faite au niveau des suppressions de postes des fonctionnaires est réinjectée pour payer une partie des salaires des professionnels et des cadres. Je dis bien une partie, parce que même en prenant le corps d'emploi le mieux payés chez les fonctionnaires, on n'arrive pas à payer le salaire d'un professionnel en sa totalité.

En clair, le gouvernement ne fait aucune économie au niveau de ses ressources humaines. Ce sont de fausses compressions budgétaires.

Et puis, à force de vouloir trop intellectualiser les tâches par le biais d'embauche de professionnels, on se retrouve avec plus personne pour mettre en pratique le tout, une fois l'élaboration terminé. Et c'est là qu'arrive la sous-traitance ou la privatisation de certaines parties de ministères.

Monique Jérôme-Forget nous a mentionné, à nous peuple québécois, que ce n'était pas le rôle de l'État que de fabriquer des panneaux de signalisation routière. En contrepartie, elle nous démontre qu'un des mandats de l'État, c'est de produire une quantité industrielle d'analyses et de rapports, plus ou moins pertinents, sur tout ce qui touche de près ou de loin la fonction publique québécoise.

Ce n'est jamais bon de se retrouver avec plus de chefs que d'indiens dans une bande. Mais ça ne semble pas être la vision de Parti Libéral du Québec.

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