22 janvier 2008

Se faire marcher sur le coeur et en redemander

Je me rappelle de ce rendez-vous que tu m'avais donné, l'an passé, à pareil date. La rencontre avait été fixée quelques jours à l'avance. Tu venais suivre une formation ici, et tu voulais profiter de ton voyage pour qu'on se rencontre. Enfin, que je me disais, on pourrait vraiment mettre cartes sur table.

La veille du rendez-vous, j'étais allée acheter mon parfum préféré. Souhaitant silencieusement que ça devienne le tien aussi, le lendemain soir. Ça faisait déjà deux nuits que je dormais mal. J'avais hâte que le soir fatidique arrive, ne serait-ce que pour faire tomber cette attente si éreintante. Il restait moins de 24 heures, et tu n'avais pas annulé encore. C'était bon signe.

Avant d'aller au lit, ce soir-là, j'ai pris mes messages. Toujours rien de ta part, ce qui laissait présager que notre face-à-face aurait bel et bien lieu. Je me suis glissée entre les draps avec une volée de papillons dans l'estomac. J'avais probablement autant peur que toi, au même instant, de la suite des choses.

Au réveil, avant même d'ouvrir les yeux, j'ai réalisé qu'on était enfin arrivé au jour J. J'étais de plus en plus convaincue que c'était la meilleure chose que tu avais pu faire que de m'inviter. Dans une chambre d'hôtel. Parce que ça nous servirait de terrain neutre, dans un lieu où personne ne pourrait partir de rumeurs à notre sujet. Une liberté de mouvements et de paroles comme nous n'en avions jamais eue.

J'ai pris mes courriels avant de partir pour le boulot, confiante que tu m'aurais confirmé le tout avant d'aller dormir la veille. J'avais bien un message de toi dans ma boîte de réception. J'ai hésité à l'ouvrir pendant quelques secondes, mais toujours confiante de ta bonne volonté, j'ai plongé.

Et c'est là que je l'ai lu. Ton désistement pour la xième fois. Ton regret, si peu convaincant, de reculer au dernier moment. Tes explications quelque peu boiteuses pour justifier ta décision. Ton invitation à te contacter pour discuter de tout ça.

Je n'ai jamais connu de moment de furie aussi intense qu'à cette minute. T'avoir eu devant moi, c'est ma main que j'aurais plaqué à ton visage. C'est mon mépris à ton égard que tu aurais pu lire dans mes yeux. Je t'en voulais tellement de ne pas avoir le courage de tes convictions, une fois de plus.

Et malgré tout ça, malgré la vivacité de ce souvenir qui perdure en ma mémoire, je souhaiterais ardemment qu'il y ait une prise 2, quelque part cette semaine.

Aucun commentaire: