09 janvier 2008

Nouveau départ?

J'ai quitté mon ancienne page pour m'effacer de ta vue. Parce que je n'en pouvais plus de te savoir là, derrière, à lire mes mots. J'ai tout balancé par-dessus bord pour recommencer ailleurs. Et j'ai cru que j'arrivais à faire couler les mots, à nouveau, loin de tes yeux. Et voilà que la source semble se tarir encore une fois.

Depuis quelques jours, j'ai tes mots qui tournent dans ma tête. Tes regards lancés par-dessus la table qui nous séparait. Tes insinuations si peu subtiles dans le but de me voir mal à l'aise. J'ai pu aussi rafraîchir le souvenir de tes yeux dans ma mémoire. J'ai pu stocker le son de ta voix jusqu'à notre prochaine rencontre.

Et je t'en veux... D'avoir poser des questions diamétralement opposées à ce que je souhaitais t'entendre dire. Je t'en veux d'avoir su me faire bafouiller pour tenter de répondre à tout ça. Quand tu m'as demandé, dans ce bar bondé, qui j'aurais envie de draguer ce soir-là, je me suis retenue à deux mains de ne pas murmurer ton prénom à ton oreille. Je me suis fait violence pour ne pas m'engager sur ce terrain miné.

Je déteste voir mon reflet dans tes yeux. Je déteste voir toutes les possibilités envahir ton esprit quand on se retrouve ensemble. Je déteste t'entendre me dire que tu aimes me voir sourire, même si c'est le mépris qui m'inspire. Je déteste devoir retenir des dizaines de petites phrases assassines juste pour ménager ton égo et ce qu'il peut rester de ponts entre nous. Je déteste surprendre ton regard posé sur moi, les yeux brillants, le sourire en coin, tout énigmatique que tu peux l'être. Je déteste ne pas être en mesure de te lire comme un grand livre ouvert.

Je n'ai même pas réussi à me dégoûter de toi. Je n'arrive pas à concrétiser cette aventure que tu as eu avec elle et qui, par le fait même, m'annule de toi. Je n'arrive juste pas à te détester comme j'aimerais tant pouvoir le faire...

Et puis je suis là, ce soir, à tenter de me libérer de ton ombre encore une fois. À la différence que tu ne sais plus où me lire. À la différence que, désormais, ce sont de véritables coups d'épée dans l'eau que je donne ici.

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