25 février 2008

Comme si chaque pied pesait cent livres

Bien des choses m'exaspèrent en ce bas monde. Mais une encore plus que les autres : les gens qui se traînent les pieds en marchant.

Anodin, me diront certains. Banal et futile, me diront d'autres.

Moi, ça m'agresse littéralement. Le son des semelles qui frottent le trottoir, le plancher ou l'allée d'un bus, ça me fait monter la pression d'un seul bond.

Quand j'étais plus jeune, mon père me répétait "Lève tes pieds quand tu marches". Et si je voulais tester sa patience à ce niveau, ça se terminait souvent par "La prochaine fois qu'on sortira, tu nous accompagnera en "pied de bas". Je n'aurais jamais osé le pousser au point de constater s'il était sérieux ou non. À partir de cet avertissement, je me levais les pieds en marchant, justement.

Aujourd'hui, en allant dîner, j'ai croisé des tas d'enfants en relâche accompagnés de leurs parents. Des tas d'enfants (ou d'ados) qui se traînaient les pieds en marchant. Et pas un parent pour leur dire "Lève tes pieds quand tu marches"...

Ça explique peut-être pourquoi le peuple québécois est un peuple de traîne-savates...

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