28 octobre 2007

ADISQ 2007 live

Ne reculant devant aucun défi, j'ai décidé de faire une Louise Cousineau de moi-même et je tenterai de vous bloguer le Gala de l'ADISQ en direct, ce soir.

Parce que c'est le seul gala qui me réussit à me tenir debout jusqu'à tard en soirée, à chaque année. Parce que j'ai toujours aimé la musique. Avec mes goûts plutôt éclectiques, j'en étonne plus d'un à l'écoute de mes playlists. Parce qu'on fait vraiment de bons trucs chez-nous. Et aussi, voeu pieu ici, j'aimerais qu'on sorte un peu plus des sentiers battus lors d'événements aussi exposés que puisse l'être un gala de ce genre.

À première vue, on ne devrait pas s'emmerder côté animation. Louis-José Houde a su nous démontrer, l'an dernier, qu'il pouvait tenir la barre d'une soirée comme l'ADISQ. Donc, si les gagnants ne sont pas ceux que j'espérais, y'aura toujours l'humour de l'animateur pour y mettre un peu de baume.

Un p'tit coup d'oeil aux finalistes pour la chanson populaire de l'année... Y'en a autant que je souhaite voir gagner que l'inverse. Si le public-cible du Banquier et d'Occupation double délaissent leurs émissions pour voter, il y a fort à parier que je serai déçue du résultat. Sinon, ça pourrait se transformer en résultat tout aussi étonnant qu'agréable.

Quelques prédictions maintenant...

Album de l'année - Meilleur vendeur : Tire-toi une bûche, Mes Aïeux (peut-être remercieront-ils Star Académie s'ils remportent...! Pathétique de voir comment le succès peut arriver par la bande, parfois)
Bonne prédiction... malgré le fait qu'on ait entendu la chanson ad nauseam sur les ondes radiophoniques cette année, il faut savoir rendre à César ce qui lui revient de droit.

Album de l'année - Populaire : mon coeur opte pour Chansonnier, de Daniel Boucher. Mais mon petit doigt me dit que ce sera Comme ça, de Marie-Élaine Thibert.
Un peu surprise sur celle-là... Claude Dubois, pour Duos Dubois. Dans un tout autre ordre d'idée, j'ai toujours trouvé que Dubois avait l'air froid, pour pas dire frette. Fallait le voir, quand il fut nommé, se lever d'un bond sans même prendre la peine d'embrasser sa blonde... ça l'air que ça lui prenait une potiche pour l'accompagner ce soir!

Album de l'année - Pop-Rock : j'hésite sincèrement entre L'échec du matériel, de Daniel Bélanger et Lettres ouvertes, de Richard Séguin.
Ça aura été Bélanger... un ou l'autre, c'était pleinement mérité.

Album de l'année - Rock : Grand champion international de course, Les Trois Accords.
En plein dans le mille...

Auteur ou compositeur de l'année : Vincent Vallières. Sinon, j'accepterais Daniel Bélanger.
Autre consécration pour Bélanger... pas mal déçue pour Vallières...

Chanson populaire de l'année : Follow me (remix), Ariane Moffatt. Mais je suis tellement pas impartiale quand il est question d'Ariane Moffatt...
Dégénération, Mes Aïeux... il fallait s'y attendre...

Interprète féminine de l'année : Aucune dans cette catégorie ne m'inspire vraiment. Si ce n'est que Mara Tremblay. Mais on s'entend-tu que ça ne sera tellement pas elle la gagnante!
Isabelle Boulay... surprise un peu... me semble qu'après autant d'années, on pourrait passer à autre chose, non?!

Interprète masculin de l'année : Bélanger, Séguin ou Vallières... je serais fort aise.
Un des chanteurs québécois que je ne supporte pas du tout... Nicola Ciccone... celle-là, je l'avais vraiment pas vu venir!

Groupe de l'année : je crois que ça se jouera entre Kaïn et Mes Aïeux... mais ce ne sont pas mes choix personnels!
Mes Aïeux... ce sont les prochains mois qui détermineront si ce n'était que la saveur du mois.

Révélation de l'année : On va souhaiter très fort que ça soit Tricot Machine.
Le souhait a été exaucé... J'aurais été tout aussi heureuse de voir Damien Robitaille monter sur scène, mais l'industrie, en comparant les deux produits, a opté pour le plus "vendable", je crois...

Spectacle de l'année - Auteur-compositeur-interprète : Pierre Lapointe dans La forêt des mal-aimés, Pierre Lapointe. Mon coeur opterait plus pour Perreau et La Lune, de Yann Perreau, par contre.
Pierre Lapointe... pas de surprise ici.

Spectacle de l'année - Interprète : Quand je ferme les yeux - Acoustique, Annie Villeneuve. Il faut dire que les nominations sont plutôt étranges dans cette catégorie...
La statuette a été décernée à Isabelle Boulay. Comme quoi un artiste peut toujours finir par se construire un public irréductible. Parce que même si je n'y connais pas grand chose en matière d'évolution musicale pour un artiste, je ne crois pas que le dernier album d'Isabelle Boulay soit si digne de mention qu'on veut nous le laisser croire. C'est beau de pouvoir se payer le luxe de faire à sa tête, mais ça ne garantit pas la qualité du produit pour autant...

Plus qu'une heure pour que le spectacle commence...

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Après les premières minutes quelques peu difficiles du numéro d'ouverture, Louis-José Houde a fini par prendre possession du terrain... Outre le fait que c'était difficile de saisir où on voulait nous emmener avec les chansons du numéro, l'ouverture est somme toute réussie.

On dirait que chaque artiste s'est donné comme mission, dans les dernières années, de sensibiliser les gens à acheter leur musique plutôt que de la pirater... On ne peut pas être contre la vertu, mais c'est un peu David contre Goliath ici.

C'est une excellente idée qu'on a eu de nous ramener le segment des remerciements dans les pochettes d'albums. Louis-José Houde a été, encore une fois, plus qu'efficace avec ce numéro.

C'est-tu juste moi ou bien Dumas avait une voix étrange lors de sa prestation?! À moins que ça ne soit l'effet du remixage en studio qui m'a laissée perplexe sur la performance live...

Y'a une marge entre avoir l'air exalté comme la chanteuse de Tricot machine... et l'air blasé de Claude Dubois.

Au président de l'ADISQ : on ne négocie pas sur la place publique... ça ne met pas plus de pression sur les gouvernements, pas plus que ça attire la sympathie du public.

En terminant, si le public dans la salle arrêtait d'applaudir au moindre sourire des gagnants, aux moindres battements de cils des artistes, on pourrait très certainement sauver une grosse demie-heure à ce show! C'est beau de se lancer des fleurs et de se taper dans le dos, mais après 3 heures, faudrait savoir en revenir!

Finalement, un gala bien mené par l'animateur, pas de grands éclats quant aux couronnés... Et comme bien souvent, je termine le visionnement avec l'impression d'être à côté de la plaque avec mes intérêts musicaux. Et surtout, qu'on vire toujours dans les mêmes ornières, année après année.

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