15 décembre 2007

Mesquinerie

Ce soir, j'aurais vraiment souhaité te voir apparaître. Voir la petite fenêtre, dans le coin inférieur droit de mon écran, m'annoncer ton arrivée.

Parce que c'est mon dernier week-end chez-moi avant 2 semaines de congé. Parce qu'après, ce sera trop risqué de converser avec toi vu la proximité géographique qu'on aura gagnée.

Il n'est même pas 23h et je tombe de sommeil. Mon lit me fait de l'oeil depuis plusieurs minutes. Et je le défie. Parce que j'espère toujours te voir te brancher dans les secondes qui suivent. Mais je sais bien qu'il est encore trop tôt pour te voir ici.

Je serais dûe. Je m'ennuie de nos conversations qui se font trop rares. Je m'ennuie des tournures que nous faisons prendre à nos mots, juste pour le plaisir de se plaire. Tes insinuations me manquent atrocement. Chacun de tes silences est pour moi un sevrage.

Et puis voilà que dans une semaine, je serai tout près de toi. Encore une fois. Et que l'absurde du virtuel prendra toute sa mesure parce que quelques coins de rue nous sépareront. Et puis, t'es jamais aussi audacieux que lorsque les kilomètres nous distancent.

J'aurais vraiment souhaité te voir apparaître ce soir. Mais je n'ai pas la force d'attendre ton hypothétique arrivée.

Parce que mon amant est venu m'épuiser tout à l'heure. Et ça aussi, ça m'aurait fait plaisir de te le mentionner au fil de la conversation...

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